Un peu de statistiques (2)

A la lecture de l’article précédent [Un peu de statistiques (1)], vous avez compris qu’un bon système d’enchères devrait permettre d’approcher la somme des points des deux camps à un point près. Le SEF, système d’enseignement français, est, de ce point de vue, un excellent système (en existe-t-il de meilleurs ?), car dès que l’on approche de la manche ou du chelem, le total est connu avec une précision très suffisante. Lire la suite

Un peu de statistiques (1)

Il ne sera pas question ici, naturellement, de faire des calculs compliqués, ni même d’aborder le moins du monde cette branche – pourtant passionnante – des mathématiques. Mon approche de cette question sera plutôt du domaine de la philosophie du bridge. Quelques principes simples qui ne demandent ni vraie réflexion ni mémoire peuvent être d’une aide considérable du simple fait qu’ils sont énoncés, entraînant, pour ceux qui n’y auraient pas réfléchi jusque-là, une nouvelle prise de conscience. La compréhension des « problématiques posées », comme on dit aujourd’hui, permet de se débarrasser de tous les problèmes de mémoire qui pourraient encombrer le cerveau du bridgeur moyen. Je confirme ce que j’ai bien souvent proclamé : le bridge ne s’apprend pas, il se comprend. Et notamment, par le biais de quelques (vagues) notions statistiques.

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Appeler en défaussant ?

Coup de téléphone

Coup de téléphone

Qui d’entre vous n’a remarqué la diversité des signalisations pratiquées entre les partenaires du flanc ? D’aucuns annoncent jouer la première défausse italienne, d’autres vous expliquent qu’ils jouent la défausse Lavinthal à SA mais la défausse italienne à la couleur, d’autres encore qu’ils pratiquent la défausse chinoise… La variété est grande et l’efficacité de ces différents systèmes douteuse si on ne les possède pas parfaitement. L’objet de ma présentation d’aujourd’hui n’est pas de vous enseigner la signalisation, sujet beaucoup trop vaste pour être appréhendé en un ou deux articles, mais de plaider pour une uniformisation du système pratiqué chez nous, en France, et qu’on appelle de façon générale l’appel direct. Lire la suite

Soyez compétitifs

Pourquoi, dans mon club comme dans tant d’autres sans doute, les enchères ne sont-elles vraiment compétitives qu’aux tables où sont assis des joueurs de 1ère série ou de 2ème série majeure ? La raison est triviale : pendant de très nombreuses années, jusque vers les années 1990-2000, l’enseignement ne portait que sur les enchères dites « dans le silence adverse ». Les « jeunes » joueurs apprenaient parfaitement le système, en général « la majeure cinquième, meilleure mineure » et ne savaient pas comment gérer la moindre intervention adverse. Et dans le même temps, comment intervenir soi-même, et dans quel but, lorsqu’on n’a pas la technique pour le faire ? Depuis une vingtaine d’années maintenant, l’Université du Bridge de la Fédération Française de Bridge enseigne les enchères compétitives dès la deuxième année de bridge, et ceci me paraît représenter un bond en avant extraordinaire. Lire la suite

Montez en 3ème (2)

ou plutôt : « Quand ne pas monter en troisième »

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Monter en/au troisième ?

Un récent article vous a convaincu qu’il fallait le plus souvent prendre ou forcer en 3ème avec sa plus forte carte (ou en cas de cartes équivalentes, avec la plus petite de celles-ci). Cette manière de faire pourrait (devrait ?) devenir un réflexe. Mais malheureusement, au bridge, peu de réflexes marchent à tous les coups. Les réflexions du genre « je n’ai pas pris parce qu’on ne monte pas en second », ou bien « j’ai pris parce que j’étais en 3ème » n’ont pas une pertinence constante. La seule façon de penser est : « Que dois-je faire dans ce cas précis ? ». Lire la suite

Montez en 3ème (1)

LaVoieNormale

La Voie Normale (Mont Blanc)
Montez en troisième

Un précédent article (« Ne montez pas en second ! », publié le 29 janvier 2013) insistait lourdement sur la seconde carte de la levée. La troisième carte, qui est probablement la plus importante, mérite encore un plus long développement, tant il convient d’y réfléchir à chaque pli ! Lire la suite

Intervenez efficacement (2)

Intervention

Intervention

Rappelons les principes exposés dans l’article précédent :
En intervention, on peut 1°) Passer jusqu’à 17HL, 2°) Parler dès 9HL.
Pourquoi intervenir ? : 1°) trouver un contrat satisfaisant ; 2°) l’indication d’une bonne entame ; 3°) gêner l’adversaire. Les questions préalables sont : Faut-il intervenir ? Si oui, faudra-t-il un contre d’appel ou une intervention à la couleur ? Cette dernière a déjà été exposée, et nous parlerons donc surtout du contre d’appel et de l’intervention à SA. Lire la suite

Intervenez efficacement (1)

Commando

Une intervention efficace

« Avec mes 16 points il fallait bien que je dise quelque chose ! » : cette exclamation est fréquente en intervention après l’ouverture d’1SA, par exemple. « Que vouliez-vous que je fasse avec 6 points ? Je n’allais tout de même pas parler, tout de même ! » : pourtant, la répartition de la  main était 6-5-2-0, rajoutant donc au moins 3 à 5 points L(D) aux points d’honneurs et valait bien de tenter « quelque chose ». Ces réflexions, de style opposé, mais si fréquentes en club, méritent qu’on s’y arrête quelque peu. Lire la suite

Sachez annoncer vos bicolores (2)

En possession des trois principes exposés dans l’article précédent, l’annonce des bicolores ne devrait plus poser aucun problème. Rappelons-les : 1°) N’utilisez pas les ouvertures fortes (2SA, mais surtout 2♣ et 2), lorsque votre main est bicolore. 2°) Un bicolore cher, après un 1 sur 1, exige 18HL au moins (16HL après un 2 sur 1). 3°) Un bicolore à saut est un bicolore économique et demande 20HL au moins.  Lire la suite

Sachez annoncer vos bicolores (1)

Le Rouge et le Noir Illustration

Illustration d’Henri Dubouchet (1884)
pour « le Rouge et le Noir » (1830) de Stendhal (1783-1842)

« Il fallait bien que je vous annonce que j’avais des points ! ». Cette phrase, entendue si souvent en tournoi de régularité, est bien l’illustration d’un des plus fréquents pataquès constatés autour d’une table de bridge. Je veux parler de la description erronée des mains bicolores, due à l’incompréhension ou à la mauvaise connaissance des mécanismes de leur annonce. Le sujet, qui paraît à beaucoup très compliqué, est en réalité d’une grande simplicité, pour peu qu’on veuille bien porter attention à quelques principes simples, que je m’efforce de rappeler ici. Lire la suite