Sachez entamer (1)

Van Gogh autoportrait oreille bandée

Vincent Van Gogh (1853-1890), Autoportrait à l’oreille bandée, 1889. Une mauvaise entame…

Il ne s’agit pas de donner ici des recettes d’entames, car il n’en existe évidemment pas. Les grands principes de l’entame peuvent être trouvés dans les cours du présent site, ainsi que dans d’excellents livres que je ne peux que vous recommander, disponibles à la librairie du Bridgeur. J’ai un faible pour les ouvrages de Michel Bessis, édités par « le Bridgeur », intitulés Le Flanc Gagnant, tomes 1 (2002) et 2 (2007). Le but du présent article est plutôt de tordre le cou à un certain nombre d’idées reçues, et aussi d’insister sur quelques raisonnements insuffisamment connus. Les bons « entameurs » sont très rares dans les clubs, assez rares en tout cas pour que je vous conseille d’être vraiment méfiant si l’on se permet une critique de votre entame. « Une entame est une entame », et si elle tombe mal – c’est souvent le cas –, tant pis. Une bonne entame ne dépend que de deux facteurs : l’écoute soigneuse des enchères, et les probabilités.
D’emblée une réflexion qui débouche sur un conseil : lorsque votre entame est logique (et parfois peut même être argumentée), personne ne peut la contester. Même si elle a mené au désastre, c’est une entame meilleure que l’entame « au petit bonheur » d’une autre table qui aurait donné la victoire du camp de la défense. Parfois, le hasard joue de bien mauvais tours ! Cela n’empêche pas que c’est votre entame qui est la bonne (le raisonnement paye à la longue), et que celle qui a réussi (cette fois !) est une mauvaise entame anti-bridgeuse. Cette aventure, qui m’arrive comme à tout le monde au moins une fois ou deux par tournoi, n’empêche pas que mes résultats restent constamment entre 56 et 70%. Mais bien entendu, aucun raisonnement ne peut convaincre les adversaires dans ces cas d’entame ratée par le bon joueur. Conseil : Ne dites rien et réservez vos remarques pour le coup où votre entame aura été effectivement meilleure (le plus souvent)…

LMain 12écoute des enchères est essentielle et souvent oubliée. Robert Berthe, dans son Pas à Pas, tome 4 (« La Défense à la Couleur ») donne un exemple. Vous possédez ♠A42 RV3 9752 ♣V109 contre un contrat de 4♠. Avant d’attaquer « bêtement » du ♣V, entame évidente, essayons d’imaginer d’après les enchères le plan de jeu des adversaires. Après 1♣-1-1♠-4♠, on peut imaginer une double coupe. Entamez donc alors du ♠2 (vous permettant de jouer 3 fois atout en tout, après avoir repris la main ; avec ♠A7, il aurait fallu entamer de l’♠A et en rejouer, espérant une reprise chez votre partenaire qui donnera le troisième tour). Après 1♣-1♠-3♣-3♠-4♠, on voit bien que le déclarant pourra défausser ses perdantes sur les ♣ du mort. Il faut se jeter à l’eau et entamer le 3 (eh, oui ! sous Roi-Valet !), espérant un honneur quelconque chez votre partenaire, l’A chez lui représentant le jackpot. Nouvelle séquence : 1♠-2-3-3♠-4♠. Les adversaires possèdent 8 cartes à , votre partenaire a donc un singleton. Et vous êtes sûr de reprendre la main à l’♠A. Entamez donc du 7 (2ème carte de 4, sans honneur). Ces quelques exemples devraient vous convaincre qu’un peu de réflexion après les enchères est indispensable.
Les probabilités président à la majorité des entames. Les « règles » en sont bien connues (du moins je l’espère), sans pour autant que cela nécessite la moindre connaissance en statistiques. Vous trouverez tous les fondements des entames dans les cours qui émaillent ce site, ainsi que dans le SEF 2012 : pages 75 (entame à SA), et 81 (entame à la couleur). Il n’est donc pas utile que je rappelle ces principes. Je voudrais seulement insister sur quelques points comme je le soulignais dans l’introduction. Il convient, comme souvent, de distinguer les entames à SA et les entames à la couleur.

Les entames à SA

Le système « 4ème meilleure » du SEF est le plus universellement répandu et doit être utilisé par vous, lecteur, et non le système « pair-impair », ou tout autre système. Si vous avez un doute à la table sur l’entame d’un adversaire, consultez sa feuille de système ou bien, s’il n’en a pas, demandez à son partenaire leur système. Cela doit vous permettre (en partie), si vous êtes le déclarant, de reconstituer la couleur d’entame. En défense et en « quatrième meilleure », vous connaissez bien le choix de la couleur à entamer : par priorité, la couleur 5ème de votre partenaire, votre couleur cinquième, une couleur 4ème, et si vous en avez deux, préférence à la majeure. Comme vous ne devez pas entamer dans une couleur des adversaires – il y a cependant de nombreuses exceptions – il vous arrivera souvent d’entamer dans une couleur 3ème.
Quelle carte entamer dans la couleur choisie ? Toujours le système « quatrième meilleure », assorti de ses exceptions : têtes de séquence, séquences brisées, entame du Roi qui « débloque », entame de l’As ou la Dame qui doit entraîner un appel du partenaire, etc. Ici, un rappel : si le 10 peut être une tête de séquence, le 9 ne l’est pas. Le 9 est une petite carte. Avec 1098x ou 1097x, on entame du 10, mais avec 987x ou 986x, on entame du 8, deuxième carte d’une couleur peu prometteuse, car ce sont 4 petites cartes. Dans une couleur troisième, les règles sont bien connues : deuxième sous un honneur, ou « top of nothing » sans honneur (le 10 est un honneur).
Je voudrais insister ici sur quatre sujets, qui sont souvent des controverses et/ou des cas de dispute à la table : l’entame de l’As, l’entame d’un doubleton ou d’un singleton, et l’entame avec une fourchette d’honneurs.

L’entame de l’As :
Il va de soi que l’As est toujours accompagné du Roi. Rappelons que lorsque la couleur est 5ème avec 3 des 4 gros honneurs, on doit entamer du Roi, pour obliger son partenaire à débloquer sa couleur. La question de l’entame de l’As ne se pose donc qu’avec ARx, ARxx, ARVx. Avec ARx, pas de problème, on entame toujours de l’As. Avec AR cinquième, on entame presque toujours en 4ème meilleure, AR843, pour préserver la communication avec son partenaire peut-être doubleton. Avec AR quatrième (ARxx), l’entame de l’As dépend plutôt du contexte : avez-vous une reprise externe ou non ? Avec une reprise, vous pouvez partir de l’As et attendre un appel éventuel de votre partenaire. Mais sans reprise, partez de la quatrième meilleure : le seul vrai mauvais cas serait la Dame seconde au mort, passée « à la volée » par l’ouvreur. En effet, pour prendre la Dame 3ème du déclarant après entame de l’As, il faudrait que votre partenaire reprenne la main et rejoue de la couleur avec spécifiquement V10x dans la couleur. Il vaut donc mieux voir venir tout en gardant la communication avec votre partenaire, et entamer d’une petite.
Le corollaire de tout cela, pour votre partenaire qui doit analyser l’entame, est que l’entame de l’As provient le plus souvent d’As-Roi troisième ! Bien sûr il peut aussi s’agir d’ARVx et aussi d’ARxx, mais c’est plutôt la première hypothèse qu’il doit retenir, étant entendu que si l’entame n’a pas été faite dans une autre couleur, c’est que l’entameur n’a comme couleur quatrième qu’une couleur annoncée par les adversaires…
Un petit conseil en prime, qui s’applique rarement : si le contrat de 3SA est un « gambling » (intervention brutale à 3SA, ouverture de 3SA, ou toute autre séquence gambling) et que vous possédez un As – autre que la couleur en question –, posez-le sur la table en attendant un appel ou un refus de votre partenaire…

L’entame d’un doubleton :
Beaucoup d’entre vous vont être très étonnés de ma position, étant donné la fréquence de cette entame dans les clubs, chez les « petits joueurs », dont l’argument massue (?!) est le suivant : « avec mon doubleton, j’ai pensé que tu étais long dans la couleur, j’ai donc entamé pour toi » : l’entame d’un doubleton est très mauvaise à SA, et ne doit pas exister (Alain Lévy ne me démentira pas…). Car deux arguments très forts plaident contre cette entame, où votre partenaire est en effet plus long que vous : 1°) Le risque de lui faire prendre un honneur qui n’était peut-être pas prenable, 2°) Le fait que s’il avait une belle couleur avec des reprises, il serait intervenu dans cette couleur. Cette entame est donc peine perdue et en général au moins le gain d’un précieux temps pour l’adversaire, quand ce n’est pas d’une levée directe. La seule exception vient justement d’être évoquée : lorsque votre partenaire est intervenu dans la couleur, il convient d’entamer de votre carte la plus grosse, même (surtout) un honneur.

L’entame d’un singleton :
Les raisonnements évoqués ci-dessus pour le doubleton reviennent ici en force. Ce sont les mêmes : le risque de faire prendre un honneur, et l’absence de prise de parole de votre partenaire plaident très fortement contre cette entame, donc à proscrire. Bien plus, si votre partenaire est intervenu dans la couleur de votre singleton, et qu’il n’a pas poursuivi en barrage, c’est qu’il n’y possède que 5 cartes. L’adversaire a donc 7 cartes dans cette couleur entre le mort et le déclarant, parfois partagées 5-2. L’entame du singleton devient tout bénéfice pour le déclarant ! C’est pourquoi, avec un singleton, vous êtes dispensé de l’entame dans la couleur de votre partenaire : trouvez autre chose !

L’entame avec une fourchette, ADxx(x), RVxx(x), AV10x(x), etc. :
Combien de fois n’avons-nous pas entendu : « Je n’allais tout de même pas entamer sous AD alors que je pouvais « cravater le Roi », qui est évidemment placé chez le déclarant » ? Ce raisonnement est juste mais incomplet. Lorsqu’on a une aussi belle couleur, il convient de l’affranchir rapidement, avant que l’adversaire ne puisse aligner 9 levées. Cela s’appelle « gagner un temps », car bien souvent l’adversaire sera lui-même obligé de « rendre la main » pour affranchir sa propre couleur. Cette situation vaut largement le risque de lui donner un Roi dans la couleur d’entame, même un Roi second ! D’ailleurs, rien ne dit que votre partenaire aura l’occasion de prendre la main pour « traverser » le Roi de cette couleur, et en plus, il devra deviner la couleur que vous voudriez qu’il traverse, puisque vous aurez entamé autre chose… Et quelquefois, votre partenaire possèdera lui-même le Roi ! Conclusion, entamez quand même dans cette couleur. Alain Lévy, dans ses fameux articles sur l’entame, publiés dans Le Bridgeur, explique que la meilleure entame est la 4ème dans AD10x(x).
Avec RVxx(x), il faut évidemment entamer de la couleur, puisque n’importe quel honneur complémentaire chez votre partenaire permettra un affranchissement immédiat ou très rapide.
Quant à l’entame avec AV10x(x), on part, comme vous le savez, du Valet, assurant un affranchissement rapide ou bien même 4 ou 5 levées directes si votre partenaire possède le Roi (et si le déclarant possédait RD, il faudrait attendre que votre partenaire reprenne la main pour « traverser » l’honneur restant). Il ne faut évidemment pas regretter le cas où votre partenaire aurait la Dame et le déclarant le Roi second ou troisième. Celui-ci, qui aurait pu être « traversé », fera cette levée, mais tant pis, vous aurez gagné en temps et en clarté, ce qui permettra de compenser ce (léger) handicap de départ.

En conclusion des entames à SA, vous constatez que l’on peut balayer bien des idées reçues.
Il en est de même pour les entames à la couleur, mais dans le but – louable – de ne pas vous lasser, elles seront traitées dans un prochain article…

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21 commentaires sur “Sachez entamer (1)

  1. Merci pour cet intéressant article, qui traite des cas délicats, souvent mal compris des partenaires. Ainsi n’ai-je pas réussi à convaincre deux de mes partenaires qu’avec A V 10 x x il fallait entamer du V…
    Parmi les livres qui traitent des entames, je citerai « Opening Leads » de Mike Lawrence, qui, comme vous, privilégie le raisonnement, et en particulier l’analyse des enchères (on le trouve également au Bridgeur).
    Merci encore, cordialement.
    Achille Ferrari

    • Cher ami bridgeur,
      La question est beaucoup trop vaste pour qu’on puisse donner aucune réponse valable, d’autant que je ne connais pas du tout votre niveau. Les circonstances sont TRES nombreuses, et vous les retrouvez au fur et à mesure des cours publiés dans ce site. Pour une définition, vous pouvez en trouver une dans l’index-dictionnaire.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  2. Je suis débutante, après une initiation sommaire, les personnes qui jouent depuis plusieurs années, me disent que c’est en pratiquant le plus souvent possible. Je joue 1 fois par semaine depuis Février 2014. A votre avis, combien de temps me faudra-t-il pour me sentir à l’aise dans ce jeu ? Merci de votre réponse.

    • Si vous jouez quatre heures une fois par semaine, c’est déjà bien. Mais à condition que vous appreniez sérieusement une unique leçon (équivalent en gros d’un de mes cours, pas plus) entre chaque partie, en y pensant fort au tournoi suivant. C’est exactement à cette condition que mes élèves qui ont débuté il y a cinq ans sont actuellement tous échelonnés entre la 3ème et la 2ème série. L’un d’eux est même devenu moniteur officiel de la FFB. Evidemment, deux fois par semaine serait plutôt mieux. Quant à se sentir à l’aise, cela me paraît plutôt relever de la psychologie personnelle. Ma recommandation est que vous soyez à l’aise tout de suite !
      Bon courage dans votre progression, bien cordialement,
      Oliver CHAILLEY

  3. Cher Monsieur,
    Je vous remercie de votre réponse. Je joue effectivement 1 fois par semaine, avec des personnes « confirmées », je progresse doucement, en ayant des lacunes sur les enchères, notamment sur les interventions. Mais l’ambiance est excellente, dans ce petit club, ou je me sens à l’aise. Que pensez-vous de jouer sur l’ordinateur (ex : FUNBRIDGE) !
    Merci de me donner votre appréciation.

    • Il vaut évidemment mieux jouer sur l’ordinateur que de ne pas jouer du tout. FunBridge est un excellent site, mais payant. BBO (Bridge Base Online) vous permet de jouer gratuitement avec le monde entier. Cependant, à votre stade, je pense qu’il vaut mieux vous exercer sur des donnes préparées qu’en partie libre, car les commentaires des profs de bridge des donnes préparées seront excellents (FunBridge, Goto, WillBridge, etc.), alors qu’en partie libre, vous tomberez sur des partenaires et des adversaires disparates qui vous égareront plutôt. Bonne progression !

  4. Monsieur,
    Mon commentaire se réfère à l’article Règle des sept dans l’Index-Dictionnaire, où on lit : « Bien sûr, tout cela aura été inutile si l’♣A est en Ouest ». En fait, on devrait lire « …si l’♣A est en Ouest ». Peut-être voulez-vous le corriger.
    Mes remerciements pour un site exceptionnel.
    Cordialement,
    Martin

  5. Cher Monsieur,
    Concernant l’entame sous une fourchette (As D x x , R V x x), je crois que votre conseil doit être tempéré par l’écoute des enchères. En particulier si le déclarant a montré une ouverture de 20H et + et si votre partenaire a peu de chance de prendre la main. La course à l’affranchissement est une chose mais éviter de donner la levée manquante reste important.
    Cordialement.

    • Cher ami bridgeur,
      Vous avez parfaitement raison, bien entendu. Il ne s’agit que d’un principe général, qui peut être, comme toujours au bridge, remis en cause par le raisonnement, notamment à la suite des enchères, ou contre les contrats de 1SA ou 6SA (ne pas donner la 7ème ou la 12ème levée dès l’entame). Je constate simplement, à la table de clubs (pas en compétition, évidemment) que le refus d’entamer sous une fourchette entraîne beaucoup plus souvent un désastre qu’un bénéfice. C’est pourquoi j’insiste sur cette possibilité, qui devient ici presque une recommandation (sauf profonde réflexion préalable)…
      Bien cordialement à vous,
      Olivier CHAILLEY

  6. Cher Monsieur,
    Contre un contrat à la couleur il me semblait qu’entamer d’un As suivi d’une autre couleur indiquait un singleton dans cette deuxième couleur. Mon nouveau partenaire me soutient que c’est l’entame d’un Roi et non d’un As qui l’indique.
    Qu’en est-il, s’il vous plaît ?
    Merci pour votre réponse

    • Cher ami bridgeur,
      Votre demande concerne les entames avec As Roi dans la même couleur. Ces entames sont traitées abondamment dans les cours… Ceci dit, tout dépend de votre niveau de bridge et surtout de ce que vous avez décidé AVANT LE TOURNOI avec VOTRE PARTENAIRE. Ce que vous suggérez, c’est une façon de faire décrite par Michel Bessis. On entame TOUJOURS de l’As, sauf dans deux circonstances, qu’il va falloir que votre partenaire reconnaisse : 1°) Vous avez AR secs : vous entamez ROI, suivi de l’As puis une autre couleur ; 2°) Vous possédez un singleton dans une autre couleur. Vous entamez ici aussi du ROI, en général non suivi de l’As (le Roi n’est pas pris par l’adversaire, évidemment !) et vous poursuivez par votre singleton. Ceci est très joli et sympa, et vous vous en souviendrez.
      MAIS ce cas est rare, et ce qu’oublient les joueurs, c’est le COROLLAIRE. Si vous entamez d’un As (qui implique presque forcément le Roi derrière, je vous le rappelle), la carte suivante d’une autre couleur NE PEUT PAS être un singleton (car vous auriez entamé du Roi). C’est ceci qui est oublié !
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  7. Cher Monsieur,
    Je suis convaincu qu’à SA entamer sous un As 5ème est bon car il y a une bonne chance d’affranchissement. Je suis beaucoup plus réticent avec une couleur 4ème car il me semble qu’il y a plus de chance de donner un pli que de trouver une répartition 4333. Merci de votre réponse

  8. Cher Monsieur,
    Concernant les entames à SA, je viens d’avoir un petit problème de décision : répartition 5332 ; j’entame de la 4ème meilleure qui est trèfle avec le 10 cinquième. Les autres couleurs posaient pb, 3eme par le roi ou seconde…Est ce correct, dans la mesure où le 10 est bien un honneur.
    Merci (je suis 3ème série cœur),
    Adèle

    • Chère amie bridgeuse,
      Vous avez eu parfaitement raison d’entamer la 4ème, dans la mesure ou votre couleur est affranchissable si votre partenaire a un petit complément, et où vous me dites que vous avez des reprises (Roi 3ème, Roi second). Dans un jeu nul (moins de 4 points), il aurait mieux valu entamer la seconde carte de vos trèfles, indiquant ainsi à votre partenaire que vous aviez peu de chances de faire un pli dans la couleur. Tout est toujours une affaire d’anticipation et de jugement. Alors, même si vous avez « filé » le coup, on ne peut pas vous blâmer…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

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