Forcing ou non forcing (1)

Contraintes

Contraintes : forcing ou non forcing ?

Le terme forcing (en français : impératif) est celui qui a prévalu dans le vocabulaire du bridge en France. La notion même a été inventée par l’immense bridgeur qu’était Ely Culbertson (1891-1955) dans les années 1930, et publiée dans son livre Le bridge moderne (Blue book), Albin Michel, 1933, sous le nom d’« approach forcing ». Lire la suite

Un peu de statistiques (2)

A la lecture de l’article précédent [Un peu de statistiques (1)], vous avez compris qu’un bon système d’enchères devrait permettre d’approcher la somme des points des deux camps à un point près. Le SEF, système d’enseignement français, est, de ce point de vue, un excellent système (en existe-t-il de meilleurs ?), car dès que l’on approche de la manche ou du chelem, le total est connu avec une précision très suffisante. Lire la suite

Un peu de statistiques (1)

Il ne sera pas question ici, naturellement, de faire des calculs compliqués, ni même d’aborder le moins du monde cette branche – pourtant passionnante – des mathématiques. Mon approche de cette question sera plutôt du domaine de la philosophie du bridge. Quelques principes simples qui ne demandent ni vraie réflexion ni mémoire peuvent être d’une aide considérable du simple fait qu’ils sont énoncés, entraînant, pour ceux qui n’y auraient pas réfléchi jusque-là, une nouvelle prise de conscience. La compréhension des « problématiques posées », comme on dit aujourd’hui, permet de se débarrasser de tous les problèmes de mémoire qui pourraient encombrer le cerveau du bridgeur moyen. Je confirme ce que j’ai bien souvent proclamé : le bridge ne s’apprend pas, il se comprend. Et notamment, par le biais de quelques (vagues) notions statistiques.

Lire la suite

Soyez compétitifs

Pourquoi, dans mon club comme dans tant d’autres sans doute, les enchères ne sont-elles vraiment compétitives qu’aux tables où sont assis des joueurs de 1ère série ou de 2ème série majeure ? La raison est triviale : pendant de très nombreuses années, jusque vers les années 1990-2000, l’enseignement ne portait que sur les enchères dites « dans le silence adverse ». Les « jeunes » joueurs apprenaient parfaitement le système, en général « la majeure cinquième, meilleure mineure » et ne savaient pas comment gérer la moindre intervention adverse. Et dans le même temps, comment intervenir soi-même, et dans quel but, lorsqu’on n’a pas la technique pour le faire ? Depuis une vingtaine d’années maintenant, l’Université du Bridge de la Fédération Française de Bridge enseigne les enchères compétitives dès la deuxième année de bridge, et ceci me paraît représenter un bond en avant extraordinaire. Lire la suite

Intervenez efficacement (2)

Intervention

Intervention

Rappelons les principes exposés dans l’article précédent :
En intervention, on peut 1°) Passer jusqu’à 17HL, 2°) Parler dès 9HL.
Pourquoi intervenir ? : 1°) trouver un contrat satisfaisant ; 2°) l’indication d’une bonne entame ; 3°) gêner l’adversaire. Les questions préalables sont : Faut-il intervenir ? Si oui, faudra-t-il un contre d’appel ou une intervention à la couleur ? Cette dernière a déjà été exposée, et nous parlerons donc surtout du contre d’appel et de l’intervention à SA. Lire la suite

Intervenez efficacement (1)

Commando

Une intervention efficace

« Avec mes 16 points il fallait bien que je dise quelque chose ! » : cette exclamation est fréquente en intervention après l’ouverture d’1SA, par exemple. « Que vouliez-vous que je fasse avec 6 points ? Je n’allais tout de même pas parler, tout de même ! » : pourtant, la répartition de la  main était 6-5-2-0, rajoutant donc au moins 3 à 5 points L(D) aux points d’honneurs et valait bien de tenter « quelque chose ». Ces réflexions, de style opposé, mais si fréquentes en club, méritent qu’on s’y arrête quelque peu. Lire la suite

Sachez annoncer vos bicolores (2)

En possession des trois principes exposés dans l’article précédent, l’annonce des bicolores ne devrait plus poser aucun problème. Rappelons-les : 1°) N’utilisez pas les ouvertures fortes (2SA, mais surtout 2♣ et 2), lorsque votre main est bicolore. 2°) Un bicolore cher, après un 1 sur 1, exige 18HL au moins (16HL après un 2 sur 1). 3°) Un bicolore à saut est un bicolore économique et demande 20HL au moins.  Lire la suite

Sachez annoncer vos bicolores (1)

Le Rouge et le Noir Illustration

Illustration d’Henri Dubouchet (1884)
pour « le Rouge et le Noir » (1830) de Stendhal (1783-1842)

« Il fallait bien que je vous annonce que j’avais des points ! ». Cette phrase, entendue si souvent en tournoi de régularité, est bien l’illustration d’un des plus fréquents pataquès constatés autour d’une table de bridge. Je veux parler de la description erronée des mains bicolores, due à l’incompréhension ou à la mauvaise connaissance des mécanismes de leur annonce. Le sujet, qui paraît à beaucoup très compliqué, est en réalité d’une grande simplicité, pour peu qu’on veuille bien porter attention à quelques principes simples, que je m’efforce de rappeler ici. Lire la suite

Réflexions sur les enchères limites

Vous avez déjà lu deux articles sur les enchères dites propositionnelles. Si vous ne les avez plus en mémoire, relisez-les !
Les enchères propositionnelles du premier type, qui donnent le choix à l’ouvreur entre passe et la manche, sont encore appelées enchères limites ou limit-bids. Lire la suite

Importance de l’ouverture

On ne saurait trop insister sur l’importance de ne pas se tromper d’ouverture. Votre première enchère conditionne toute la suite des enchères. Le renseignement fourni dès le départ à votre partenaire ne pourra jamais être modifié, et une erreur sera forcément répercutée par la suite. Si au début des enchères, vous avez 5 cartes dans une couleur et entre 13 et 17 points d’honneurs, on ne voit pas comment vous pourriez avoir 6 cartes et 19 points d’honneurs un peu plus tard. Tout le système repose sur deux critères incontournables : Lire la suite